Les Sisters, Hamidou, Burkina Faso
Dames robes en dentelles, Gandema, Burkina Faso


statues et objets, Sanfo, Burkina Faso
les mamas , Sanfo, Burkina Faso















6BAYA

Malobé Diop, bronze découpé, Sénégal
Hyppolite, Burkina Faso
Les dames drapées assises de Patrice Balma
Gandéma, Burkina Faso
Famille à cheval, Tassir Guiré, Burkina Faso


Famille éléphants, Salfo Derme, Burkina Faso / VENDU
Galerie Arte design, chandelier CFA
Statues traditionnelles collection Bronze Royaume Ifé du 12 ème siècle, copies


Parures traditionnelles Mossi, Burkina Faso


BRONZE A LA CIRE PERDUE
La sculpture concerne plusieurs matières, le bronze, l’argile, etc. Le bronze se définit comme un alliage de cuivre et de l’étain à forte proportion de cuivre. le cuivre est un métal importé à des fins d’usage précis auprès des cours royaux. a l’origine, le travail des fondeurs consistait à produire des parures pour les épouses des chefs, à couler les statuaires mortuaires.
La sculpture du bronze au Burkina Faso était autrefois réservée à certaines familles: les Touré, Dermé, les Sanfo.
Les Touré sont au Burkina Faso depuis une période qui se situe aux alentours du XVème siècle. Ils sont dispersés dans toute l’Afrique de l’Ouest. Originaires du Hombori au Mali, les Dermé sont installés au Burkina Faso depuis le XVIIIème siècle. Les Sanfo viennent de Ségou au Mali comme les Dermé. Aujourd’hui, le travail du cuivre est devenu un art populaire dont les caractères particuliers ont conféré à l’artisanat local et national, un renom qui dépasse les frontières du Burkina Faso.
Le bronze offre la particularité d’être plus dur que le cuivre. Le travail du bronze d’art implique l’acquisition de matières premières qui forment l’alliage, à savoir le cuivre, le zinc et l’étain. De nos jours, les alliages entrant dans la sculpture du bronze sont en grande partie des produits de la récupération. Il s’agit de certains moteurs, les vieux robinets, les fils de cuivre hors d’usage de la société nationale d’électricité. L’alliage le plus utilisé est le laiton. Le bronze était aussi utilisé par les Européens comme moyen de troc contre l’or et les esclaves. Ce sont ces manilles qui vont alimenter dès le XVème siècle les grands centres artistiques de l’Ouest africain tel que Ife au Nigeria et Akan à cheval entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays avec lesquels le Burkina Faso partage des frontières. Les métaux, en l’occurrence le fer, le cuivre et les alliages cuivreux principalement, ont été sculptés pour les armes de parade et pour la parure. Les procédés techniques sont essentiellement le martelage, le moulage à vif et le moulage à la cire perdue.
Le moulage à vif
Il s’agit d’une méthode techniquement employée pour la reproduction des petites pièces. Cette méthode s’applique surtout à des exemplaires calcinables à une température avoisinant 1030 degrés. La pratique de cette technique nécessite la récupération de certains petits animaux tels que les lézards, les oiseaux, les insectes ou les branchages et les feuilles. Il n’est possible de reproduire qu’un seul modèle. Les différentes étapes du procédé en question peuvent se récapituler ainsi qu’il suit:
– d’abord, l’artisanat prend la pièce à reproduire qui peut être un lézard par exemple. Il l’immobilise dans la position de reproduction désirée fixée grâce à des aiguilles ou des pointes;
– puis, la pièce est recouverte d’une couche d’argile et le canal servant à conduire l’alliage liquide pendant la coulée, encore appelé « jet » est façonné et déposé au soleil. L’argile est remise jusqu’à l’obtention d’une couche épaisse qu’il faut laisser sécher complètement;
– ensuite, le moule et son modèle seront mis au feu pendant quelques heures à une température en deçà de 200° C. Ce qui va permettre d’éliminer l’eau que contient le modèle préfabriqué, évitant ainsi les fissures. Un chauffage plus énergique sera effectué afin de carboniser complètement le prototype réalisé sous la forme d’un moule;
– enfin, intervient le refroidissement. Après, il faut évacuer la cendre, couler l’alliage et débarrasser l’argile. Ce n’est qu’en ce moment que s’obtient le modèle en bronze.
La dite technique concernée s’apparente au moulage à la cire perdue, mais avec l’unique différence qui se situe au niveau du modèle de source naturelle.
– Le moulage à la cire perdue[
La cire était autrefois acquises auprès des fabricants d’hydromiel. De nos jours, elle provient des régions à forte production de miel comme les provinces du Kénédougou dans les Cascades et du Gourma à l’Est. La cire peut-être utilisée plusieurs fois, mais sa quantité diminue par évaporation au cours du chauffage du modèle pour le décirage. Le charbon de bois est acheté auprès de détaillants de la place.
La technique de forme à la cire perdue serait d’introduction récente en Afrique de l’Ouest d’une manière générale et serait d’origine maghrébine. Elle consiste à réaliser le modèle en cire, puis le recouvrir de couches successives d’argile et le laisser sécher.
L’étape d’après consiste à chauffer le modèle ainsi recouvert et faire couler dans un récipient contenant de l’eau. Il faut procéder alors au coulage du bronze d’art qui remplacera la cire et laisser refroidir. L’opération de décrochage par la suite vise à casser le moule d’argile avec beaucoup de précaution pour extraire l’oeuvre coulée.
A la suite du décrochage, l’artisan procède à des réparations, afin d’améliorer l’aspect de l’oeuvre coulée en bouchant les trous ou en effectuant des soudures. L’étape de la ciselure renvoie à un ensemble d’opérations visant à parfaire la peau de l’oeuvre ainsi réalisée et à dissimuler les parties soudées. La patine concerne la mise en couleur de l’oeuvre. Avec le bronze à la cire perdue, d’innombrables bracelets, bagues, colliers et statuettes longtemps commandés par la cours des empereurs, sortent des ateliers familiaux.
Texte de Joseph Sissao
Le métal en fusion vient remplacer, en le faisant fondre, un modèle en cire placé dans un moule. Cette méthode est connue à travers le monde depuis le IVe millénaire avant J.C.